Tournus, cité de 5 700 habitants dont les automobilistes qui passent sur l’autoroute A6 connaissent tous le nom mais moins l’abbatiale romane, s’est distinguée en 2017, lors d’une élection partielle. Les habitants avaient balayé le maire sortant, ardent défenseur d’un centre commercial Leclerc. Mais le nouvel édile, Bertrand Veau (divers gauche), soutient désormais ce que la presse locale décrit comme un « Puy-du-Fou bourguignon », porté par le département de Saône-et-Loire. « C’est l’une des rares sorties d’autoroute non construite », argumente l’élu, qui se targue d’avoir « supprimé la possibilité de créer un centre commercial ou logistique » à cet endroit. « Bien que conscient des effets de l’urbanisation, le maire de Tournus accepte une construction sur des terres agricoles. Le combat contre le Leclerc était purement de circonstance », accuse Pierre-Michel Delpeuch, maire de la commune voisine de La Chapelle-sous-Brancion, et porte-voix d’un collectif d’opposants. Bertrand Veau, largement réélu en 2020, assume son choix : « un maire qui annoncerait la suppression de 22 hectares sans contrepartie ne serait pas réélu », dit-il, distinguant, alors même que l’enquête publique a enregistré plus de 200 contributions négatives, « les écologistes radicaux » de « la majorité des citoyens qui croient » au projet.
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