Qui sommes-nous ?

Face à la situation, de nombreuses associations et organisations se sont mises ensemble en mouvement autour de citoyennes et citoyens du Tournugeois et de plus loin en Saône-et-Loire, pour faire toute la lumière sur le projet, s’opposer à sa mise en œuvre et protéger le site de l’entrée nord de Tournus. Plusieurs centaines de personnes de tous horizons dans le département ont déjà apporté leur soutien au collectif.

Celui-ci a l’intention de développer son action jusqu’à l’abandon explicite et définitif du projet ECLAT.

Pourquoi refuser le projet ECLAT ?

Le sacrifice irréversible de bonnes terres agricoles. En 2021, nous ne pouvons plus accepter cette destruction de terres au profit de vastes parkings et bâtiments fantômes vides au moins la moitié de l’année. A l’heure de la transition écologique, de la nécessité de réduire les transports et développer les circuits courts, la présence de riches terres aux portes de la Ville est un atout considérable que ce projet mettrait en danger.

Un étalement urbain en lieu et place d’un milieu naturel en bord de Saône, contraire aux objectifs de zéro artificialisation des sols.

Un parc d’attractions historiques : mauvais outil pour développer le tourisme culturel en Saône-et-Loire. Il est aberrant de créer des copies en carton-pâte (ou en bois) du patrimoine authentique existant. C’est une injure aux citadins, commerces et associations qui s’efforcent de faire vivre par le tourisme le centre-ville de Tournus et les sites voisins. D’autant plus que comme avec tous les parcs d’attractions, les clients à la journée repartiront aussi vite qu’ils sont venus, sans visiter les alentours.

Un modèle économique obsolète, mis à mal par la crise sanitaire, et des précédents inquiétants. Les échecs des parcs à thèmes sont nombreux partout en France (Mirapolis, Toison d’or, Archéodrome, etc.) et les collectivités sont le plus souvent appelées à les subventionner ou les refinancer (Vulcania en Auvergne, Maison de la Mer à Biarritz). Sans oublier les fonds publics utilisés pour l’aménagement des voiries et réseaux et pour la promotion du site, détournant ainsi les fonds destinés à promouvoir le tourisme patrimonial et culturel du Département.

Le modèle du Puy du Fou est impossible à copier. Il repose avant tout (et dès le départ) sur 4000 bénévoles, investis et concernés par l’initiative historique contrairement au projet ÉCLAT qui n’est entré en lien avec aucune des associations locales.

Une manière d’agir opaque et antidémocratique, aux antipodes de la mobilisation citoyenne portée il y a seulement quelques années contre la construction d’un hypermarché sur le même site.

Tournusiens, Tournugeois, habitants de Saône-et-Loire, unissons nos efforts pour donner du sens à l’aménagement du territoire, à notre paysage et à la vie de notre région.

Perspectives

Malgré les annonces réitérées du président du conseil départemental d’une ouverture du parc ECLAT en 2023, ce délai est impossible à tenir. Les procédures d’autorisation administratives, freinées par la pandémie de Covid, seront longues et des recours contentieux, probables, à l’encontre des procédures d’urbanisme et dans l’éventuel développement ultérieur de l’aménagement et de la construction. Les exemples des projets de Center Parcs laissent penser que de cinq à dix ans pourraient s’écouler sans concrétisation du projet. Est-ce bien raisonnable de continuer dans cette voie à l’issue pour le moins incertaine ?

Plus le temps passe, plus le projet apparaîtra archaïque, en opposition à la recherche d’authenticité et d’expérience personnelle qui conduit maintenant le développement du tourisme, en particulier en Sud-Bourgogne.

L’abandon du projet ECLAT, telle est la raison d’être qui fédère le collectif, comme son nom l’indique.

Mais les motivations de cet abandon sont positives, multiples et stimulantes :

  • la promotion d’un tourisme authentique, source d’activité partout sur notre beau territoire ; une meilleure valorisation des atouts uniques de Tournus en tant que cité médiévale, de l’abbaye à l’Hôtel Dieu; le renforcement de la notoriété du site de Brancion par des animations plus nombreuses et à plus grand rayonnement…
  • la valorisation des terres agricoles et le développement d’une agriculture nourricière en circuit court, domaine dans lequel des associations locales sont particulièrement entreprenantes.
  • Le développement des activités de spectacle vivant et de mise en valeur du patrimoine ;
  • La préservation et la valorisation des milieux naturels et des paysages ;
  • Un urbanisme pleinement inscrit dans la transition écologique qui s’impose à nous…

Les énergies mobilisées dans le collectif se déploient également en propositions dans ces divers domaines.

Puisse l’abandon du projet ECLAT recréer des conditions d’échanges et d’intelligence collective !