Implantation dans le site

L’équipe de projet a considéré un site d’étude s’étendant entre l’autoroute et la Saône, sur un kilomètre au nord de l’échangeur, jusqu’à la limite communale (et intercommunale). Ce site est entièrement occupé par des activités agricoles, sur des terres à fort potentiel agronomique.

Il est assez vallonné et se termine à l’est par les prairies inondables de la Saône, où circule la « voie bleue » (itinéraire cyclable). Des habitations sont présentes au cœur du site.

Le site est profondément affecté par la présence, à mi-pente, de la ligne ferroviaire historique Paris Lyon, recevant une importante circulation de trains (TGV, TER, fret). Elle constitue un obstacle difficilement franchissable.

Pour cette raison, les recherches d’acquisitions foncières pour ECLAT ont d’abord privilégié la bande comprise entre autoroute et voie ferrée, à l’instar du précédent projet « Rives de Saône » (zone commerciale). Le statut de constructibilité dans le PLU actuel oriente également vers une telle implantation.

Le maire de Tournus a personnellement engagé les premières discussions avec chacun des propriétaires des terrains convoités par le projet ECLAT, puis les négociations foncières ont été poursuivies par la SAFER, missionnée à cet effet.

Les propriétaires de la partie nord du site (secteur de La Grange) ont refusé de céder leurs terres.

De ce fait, les promoteurs du projet ont négocié avec les propriétaires des pentes basses (vers le sud-est). Négociation dans laquelle des propriétaires auraient obtenu un accord en vue de compromis sur des évaluations très largement au-dessus des prix du marché (jusqu’à 9 fois !). « Une goutte d’eau dans les dépenses du projet » (sic)

Le jeu des accords et désaccords conduit à un site morcelé et difficile à adapter à l’usage pressenti, avec des parkings à l’ouest de la voie ferrée, un franchissement par passerelle au-dessus des voies, et des installations scénographiques (décors villageois et amphithéâtres) dans le bas du site, non loin des habitations.

Implantation du projet selon les indications données aux propriétaires approchés – mars 2021

Il en résulte notamment que l’ensemble du public ne pourrait accéder au site des spectacles et activités annexes que par le franchissement d’une longue passerelle, très haute du fait des contraintes de gabarit ferroviaire, sécurité électrique, pentes d’accessibilité handicapés…

Selon le principe de prise en charge des dépenses par la puissance publique en amont de la billetterie, l’essentiel des dépenses considérables occasionnées par la bretelle autoroutière à créer, le vaste parking, la passerelle dont le coût ne saurait être inférieur à 2 millions d’euros, pourrait être payé par les contribuables de Saône-et-Loire.

Il faut aussi noter que l’accessibilité logistique des installations à l’est des voies ferrées pour les chantiers de construction, les livraisons de matériels… apparaît problématique, seule la très modeste et résidentielle rue de la Preste pouvant être utilisée. Ou bien la Voie bleue ? Triste perspective !

Le site aménagé pour ECLAT à l’ouverture serait in fine d’environ 15 ha dont 4 ha pour le parking, situé entre la ligne SNCF et la Nationale. Le parking serait aussi utilisé pour le covoiturage (sic). Le projet inclurait également un magasin de produits locaux. La maison au bord de la Nationale a été achetée pour en faire une « Maison départementale du tourisme ». Le parc inclurait des bâtiments, un ensemble extérieur compact d’aspect « villageois » avec des ruelles et des espaces de scénographie. Pour accéder au site, une nouvelle bretelle serait aménagée en sortie d’autoroute. APRR en profiterait pour moderniser l’échangeur. Il est prévu 160 000 à 180 000 visiteurs par an pour à terme atteindre 220 000 à 250 000.